Pollution : le contrôle technique se durcira encore en 2019
Le contrôle technique, plus sévère depuis mai, inquiète déjà de nombreux conducteurs français, mais il va encore se durcir à partir de janvier 2019 consécutivement à une directive européenne sur les émissions polluantes. Entretien-Auto et Contrôletechniquegratuit.com font le point pour vous.
Un contrôle technique plus contraignant depuis mai
Il y a un peu plus d’un mois, le nouveau contrôle technique renforcé entrait en vigueur avec ses 133 points de contrôle répartis sur 9 fonctions de la voiture susceptibles d’être concernées par pas moins de 610 défaillances. Une fois ce CT draconien passé, le soulagement était de mise pour deux années une fois le quatrième anniversaire du véhicule passé. La nouvelle n’avait à l’époque de son annonce pas fait l’unanimité, et pour cause : multiplier les points de contrôle demande plus de temps, un matériel spécialisé et peut évidemment multiplier les risques de contre-visite.
Tout cela entraîne une nécessaire hausse du prix du contrôle technique, ce qui mécontente les automobilistes français qui consacrent déjà un budget important à l’entretien de leurs véhicules. L’annonce du durcissement du CT a entraîné une affluence par anticipation, de nombreux automobilistes ayant jugé plus prudent de passer leur contrôle technique avant la réforme de ce dernier. Mais depuis l’entrée en vigueur du nouvel examen, c’est le nombre de contre-visites qui a explosé.
Un nouveau durcissement du CT en 2019… puis encore un autre en 2022
Pourtant, ceci n’était que la première étape d’une transition vers un CT actualisé. En effet, un nouveau durcissement du contrôle technique est prévu d’ici janvier 2019, concernant les normes anti-pollution, suite à une directive européenne. Cette nouvelle exigence demande un examen spécifique, porté sur l’opacité des fumées et l’analyse des gaz nocifs à l’échappement, qui fera a priori encore augmenter le prix du CT, mais aussi le nombre de contre-visites, car c’est bien là l’objectif de cette directive : d’après les experts, les diesel Euro 3 ne parviendront pas à passer les nouveaux contrôles avec succès.
Et le renforcement du contrôle technique ne s’arrêtera pas là : d’ici 2022, d’autres gaz polluants seront examinés lors du CT. L’avenir des diesel au sein du parc automobile français semble donc de plus en plus compromis : selon l’Argus, pas moins de 15 % des véhicules roulant au gazole seront concernés par une contre-visite, sans réelle possibilité de se mettre aux normes, notamment ceux mis en circulation entre 2001 et 2006. Ces véhicules seraient alors interdits de circulation.